Portone del diavolo, la porte du diable de Turin

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A l’intersection de la via XX Settembre et de la Via Vittorio Alfieri à Turin se trouve une porte à la réputation diabolique, appelée Portone del diavolo, la porte du diable.

Il s »agit d’un portail richement décoré qui ne semble pas si effrayant à première vue. Des fleurs, des fruits et des chérubins potelés ornent ses nombreux panneaux. Quelques visages adultes moins joyeux semblent toutefois observer la scène avec inquiétude depuis les panneaux latéraux, mais les têtes grincheuses sculptées ne sont pas spécialement rares.

Portone del diavolo par Mastrocom (CC BY-SA 4.0 DEED).

Le heurtoir démoniaque de Portone del diavolo

Sa caractéristique la plus connue est son heurtoir inquiétant, présentant deux serpents enroulés l’un autour de l’autre, sortant tout droit de la bouche de Satan. C’est ce qui donne à la porte son nom sinistre : Portone del Diavolo, moins sympathique que d’autres poignées de vieilles portes.

Cette porte diabolique ouvre le Palazzo Trucchi di Levaldigi. Elle a été conçue par Pietro Danesi en 1675 et construiet à Paris . Elle a été commandée par Giovanni Battista Trucchi di Levaldigi, alors comte et général des finances.

Il est difficile de dire pourquoi un ministre avait voulu une porte avec un air aussi démoniaque. Certains suggèrent qu’au début du XVIIe siècle, le bâtiment abritait une fabrique de tarots. Le diable est associé à la carte de tarot n°15, et à l’époque le bâtiment portait le n°15 dans la rue. La ligne de tramway n°15 passe également par là. Coïncidence?

Turin, Devil’s door (Trucchi di Levaldigi Palace) – detail par Bruce The Deus (CC BY-SA 4.0 DEED).

Légendes de la porte du diable

La porte est entourée de légendes, avec de nombreux rapports d’activités surnaturelles.

L’une d’entre elles stipule qu’une ballerine se serait produite au Palazzo en 1790, mais serait tombée morte devant la foule. Elle avait été poignardée par une force invisible, sans qu’aucune arme du crime n’ait été trouvée. Plus tard, un tableau est apparu, montrant la ballerine dansant sur les flammes de l’enfer. Ni cette peinture, ni aucune preuve de cet incident, n’ont été prouvées.

Une autre raconte que, au début du XIXème siècle, pendant l’occupation française, le major Melchiorre Du Perril serait dans le palais pour prendre un repas rapide, avant de repartir avec des documents secrets et importants. L’homme qui était attendu devant la porte, n’a jamais quitté le palais. Il semblerait que vingt ans plus tard, lors de la rénovation du bâtiment, des ouvriers, abattant un mur, ont trouvé un squelette emprisonné et enterré debout.

En réalité, si vous ouvrez la porte, vous ne trouverez ni fantômes, ni sorciers de magie noire, ni feux de l’enfer. Aujourd’hui, le bâtiment est occupé par une succursale de l’une des plus grandes banques italiennes et la franchir ne mène manifestement pas en enfer (quoique certains aussi la finance au mal) ni dans un autre monde.

12 ottobre 2011 par italo losero (CC BY-NC-ND 2.0).