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Mary Ann Bevan, la femme la plus laide du monde dans les années 1920

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Mary Ann Bevan est une femme anglaise qui a été célèbre en tant que femme la plus laide du monde dans les années 1920.

Elle est née dans le quartier de Plaistow du grand Londres le 20 décembre 1874, l’une des 8 enfants d’une famille de la classe ouvrière. Elle a épousé Thomas Bevan, un maraîcher, en 1903 et a vécu une vie relativement normale durant de nombreuses années.

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Mary Ann Bevan, avant et après l’apparition de l’acromégalie

Mary Ann Bevan, une femme normale durant longtemps

C’était une femme d’apparence normale d’un mètre soixante-dix, mais à l’âge de 32 ans, Mary (dont le nom est souvent mal orthographié comme Marie Anne Beven) a commencé à remarquer des symptômes d’acromégalie, une maladie rare.

Son corps s’était mis à produire des hormones de croissance en excès, provoquant des migraines incessantes et un inconfort physique grandissant.

À l’extérieur, son apparence physique s’est également détériorée rapidement, la maladie générant un épaississement des os et une augmentation du volume des muscles ainsi que des organes.

L’acromégalie est généralement causée par une tumeur bénigne de la glande pituitaire qui stimule la production excessive d’hormone de croissance. Elle peut être accompagnée de nombreux problèmes de santé, notamment des douleurs articulaires, des problèmes cardiaques et une réduction de l’espérance de vie.

La prévalence de l’acromégalie est de l’ordre de 40 à 70 cas par million d’habitants (Orphanet). André le géant (André Roussimoff), catcheur français aussi surnommé « Eighth Wonder of the World »( (huitième merveille du monde), fait parti des personnes célèbres atteintes de cette maladie rare.

En France, la prévalence de l’acromégalie est estimée à 10,4 cas pour 100 000 habitants, avec une incidence annuelle de 0,76 cas pour 100 000 habitants (ScienceDirect).

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Mary Ann Bevan devient la femme la plus laide du monde pour nourrir sa famille

Un malheur arrivant rarement seul, en mai 1914, Thomas est mort subitement, laissant à Mary quatre jeunes bouches à nourrir.

Avec la responsabilité de sa jeune famille et son physique devenu difficile, elle a enchainé des petits boulots avant de se faire recruter par un cirque comme femme la plus laide du monde.

Un titre doux amer qui lui a apporté la célébrité, tournant en Angleterre, en Ecosse et aux USA où elle a fini au sideshow Dreamland de Coney Island (voir ici quelques images de ce parc de New York) où elle s’est installée définitivement.

Rappelons que quelques années auparavant, le titre de femme la plus moche était attribué à Juliana Pastrana, une femme atteinte d’hyperplasie gingivale et d’hypertrichose.

A l’abri du besoin, Mary Ann Bevan est devenue une patiente du célèbre neurochirurgien Harvey Cushing qui la défendait des moqueries et s’est même fendu d’une plainte au magazine Time contre l’utilisation faite du handicap de celle-ci. Les traitements à l’époque étaient plus centrés vers la réduction des symptômes plutôt que curatifs, généralement limités et inefficaces.

Mary a continué à travailler comme l’une des principales attractions du cirque, gérant son titre de femme la plus laide en menaçant de poursuite quiconque le revendiquerait, jusqu’à sa mort en 1933 à l’âge de 59 ans. La cause exacte de son décès n’est pas connue, probablement des complications de sa maladie, et elle est enterrée au cimetière Brockley à Londres.

Elle aura su rebondir face à l’adversité et utiliser son handicap de façon opportuniste.

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Plus récemment, au début des années 2000, c’est un autre médecin, Wouter de Herder endocrinologue des Pays-Bas, qui a pris la défense de la désormais défunte face à l’utilisation de son image sur une carte d’anniversaire humoristique de Hallmark Cards. La société a reconnu que c’était inapproprié et a retiré cette carte.

Si Mary Ann Bevan a su mettre à profit son handicap, montrant une détermination et une force intérieure exceptionnelle, son histoire nous interpelle toutefois sur la manière dont nous percevons et traitons les personnes qui sont différentes de nous, en tout cas de la « normale ».

Via Amusing Planet et Wikipédia.

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