En 1868 Haussmann a fait construire la morgue de Paris sur l’île de la Cité, quai de l’Archevêché, un lieu devenu rapidement une attraction touristique prisée.
Un batiment avec une allure de temple grec où étaient exposés sur des dalles de marbre les corps à identifier par la famille ou les amis.
Crédit Metropolitan Museum of Art CC0
Crédit Mechanical Curator’s Cuttings (CC BY 2.0)
Crédit Wellcome Images (CC BY 4.0)
Crédit : Wellcome Collection. (CC BY 4.0)
La réfrigération n’étant arrivée qu’en 1882, de l’eau froide coulait en permanence du plafond afin de conservé les corps, leur donnant un aspect gonflé. Les cadavres devaient généralement être enlevés au bout de 3 jours à cause de la décomposition et une photo ou un moulage venait prendre la place du corps.
Une exposition publique où parfois plus de 50 personnes simultanément se pressaient contre les grandes vitres pour regarder et commenter les cadavres. Les journaux de l’époque spéculaient sur les identités des morts et certains corps sont ainsi devenus célèbres, attirant plus de 40000 visiteurs par jour.
Bien sûr les jeunes femmes nues connaissaient un franc succès et la police n’hésitait pas à confronter publiquement un meurtrier présumé au corps de la victime.
Il faut dire que le rapport avec la mort à l’époque était bien différent de celui d’aujourd’hui, Nadar faisant même des catacombes un lieu touristique.
Egalement à cette époque, les photos post-mortem étaient fréquentes malgré leur côté un peu morbide.
Crédit Harper’s Weekly
Crédit Wellcome Collection. (CC BY 4.0)
Crédit Jean Henry Marlet (CC BY-SA 4.0)
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Crédit photo janwillemsen (CC BY-NC-SA 2.0)
Crédit photo janwillemsen (CC BY-NC-SA 2.0)
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La morgue de Paris a finalement été fermée au public par le préfet Lépine en 1907, au grand dam des commerces locaux, des vendeurs de rue et des journalistes.
Elle deviendra par la suite Institut Médico Légal et déménagera dans un nouveau batiment de brique au quaid de la rapée en 1923.
Crédit photo Mbzt (CC BY-SA 3.0)
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Zola dans son roman Thérèse Raquin décrit la morgue de Paris d’ un œil tout naturaliste.