Il a fallu trois mois à Frances Willard (1839-1898), suffragette et militante féministe américaine du XIXème siècle, pour dompter son vélo Gladys ».
Cette fondatrice et présidente de la Woman’s Christian Temperance Union (qui pourrait faire parti de ces femmes exceptionnelles qui ont changé le monde) s’est mise à la bicyclette sur le tard, à 53 ans.
Dans sa lutte pour la tempérance, elle était persuadée que le vélo était un formidable outil, essentiel pour protéger les jeunes hommes des méfaits de l’alcool.
Convaincue de ses bienfaits, elle a donc enfourché la selle la cinquantaine bien sonnée, devant passer 3 mois d’entrainement avant de s’y sentir à l’aise, notamment du fait de sa sédentarité.
At 53, I was at more disadvantage than most people, for not only had I the impedimenta that results from the unnatural style of dress, but I also suffered from the sedentary habits of a lifetime
Elle a appelé son vélo Gladys parce que le conduire la rendait heureuse, malgré le risque de chute et de blessure.
En sus du transport, le vélo offrait liberté et bienfaits pour la santé.
Enthousiasmée par les possibilités que le vélo lui apportait, elle a écrit un livre sur le sujet en 1895: A Wheel within a Wheel: How I learned to Ride a Bicycle.
What pleases me is to see other worn-out women take it up, and fine a new lease of health and life thereby. The little book I wrote on the subject has reached thousands of women who, perhaps, might not otherwise have looked with favor on the innovation.
via bikeleague
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