Cette limace de mer en forme de feuille est un hybride animal végétal

Voici elysia chlorotica, une limace de mer en forme de feuille qui est un hybride animal végétal.

Cette créature, de généralement 2-3 cm, est capable de photosynthèse et peut vivre jusqu’à 10 mois en utilisant la lumière du soleil.

Crédit photo Patrick Krug.

Une fonction de photosynthèse qu’elle utilise grâce aux chloroplastes des algues dont elle se nourrit.

Une étude scientifique récente a montré que ce concombre de mer de la famille des sacoglosses, qui pourrait faire parti de cette série de ces superbes limaces de mer, a également incorporé des gênes des algues dans son propre ADN. (lien)

L’animal possède le patrimoine génétique nécessaire pour entretenir les chloroplastes dérobés et pour réaliser la photosynthèse.

Un transfert de gêne fonctionnel unique entre espèces multi-cellulaires, témoin de l’évolution rapide du monde.

Crédit photo: Karen N. Pelletreau et al (CC BY 4.0).

Depuis les années 1970, les chercheurs savaient que la limace de mer était capable d’acquérir des chloroplastes à partir de l’algue Vaucheria litorea (les chloroplastes sont les organites des plantes qui contiennent le pigment vert chlorophylle qui convertit la lumière en énergie). On a observé que les limaces intègrent ces organites dans leurs cellules digestives et les entretiennent, en se nourrissant au passage par la photosynthèse.

Cependant, jusqu’à présent, personne ne savait exactement comment les animaux parvenaient à conserver les chloroplastes volés pendant de longues périodes. C’était jusqu’à ce que cette étude révèle que les chromosomes de la limace de mer contiennent en fait des gènes qui codent pour des protéines chloroplastiques, acquises à partir de l’algue.

Crédit photo: Nicholas E. Curtis et Ray Martinez

Ainsi, alors que chaque nouvelle génération d’autres espèces comme Costasiella kuroshimae , le mouton de mer, doit voler de nouveaux chloroplastes aux algues, les gènes nécessaires à la réparation des chloroplastes et à leur fonctionnement et à la photosynthèse sont déjà présents dans le génome de cette limace en forme de feuille.

Cela fait de ce petit animal émeraude le seul exemple connu de transfert fonctionnel de gènes d’une espèce multicellulaire à une autre, et un exemple étonnant d’évolution rapide dans le monde naturel.

Crédit photo: Patrick Krug

Via My Modern Met.

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