Zelda Fitzgerald n’était pas que l’épouse de… Elle a aussi été muse, écrivaine, danseuse, peintre et surtout figure flamboyante des années 1920. Si l’Histoire l’a souvent reléguée à l’ombre de son mari, Francis Scott Fitzgerald, Zelda mérite sa pleine lumière. Son style, son indépendance d’esprit et son talent multiforme continuent de subjuguer.
Une jeunesse exaltée dans le Sud profond
Née en 1900 à Montgomery, Alabama, Zelda Sayre grandit dans une famille bourgeoise du Sud. Rebelle et insouciante, elle incarne rapidement le type même de la jeune fille moderne. Elle rencontre F. Scott Fitzgerald en 1918, alors qu’il est encore un écrivain inconnu. Leur relation tumultueuse commence sur fond de romantisme et de provocations.
Leur mariage en 1920 marque le début d’une vie de couple mythique — mais aussi destructrice — au cœur des années folles, cette période d’effervescence artistique et sociale où les excès étaient presque une vertu. Le couple devient une incarnation de la « Génération perdue », aux côtés d’Hemingway (en voir ces photos durant la première guerre mondiale), Gertrude Stein ou encore Picasso. Zelda devient rapidement une icône de la mode et du style flapper.
Une muse, mais aussi une artiste
Si F. Scott s’est largement inspiré de Zelda pour créer certains de ses personnages féminins – comme Daisy dans Gatsby le Magnifique -, Zelda n’était pas qu’une muse passive. Elle a publié des essais, des nouvelles, un roman (Save Me the Waltz), et s’est même lancée dans la peinture et la danse classique, une passion qu’elle poursuivra avec une intensité presque obsessionnelle. Son roman, écrit en quelques semaines pendant une hospitalisation, est une tentative désespérée d’affirmer sa propre voix littéraire.
Mais le succès critique n’a pas été au rendez-vous, en partie étouffé par son mari, jaloux de cette incursion sur son territoire même si ce dernier la surnommait « première garçonne américaine ». La rivalité artistique entre Zelda et Scott a contribué à fragiliser un peu plus leur union déjà chaotique.
La descente aux enfers
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Derrière le faste des soirées new-yorkaises ou parisiennes, le couple cache une réalité beaucoup plus sombre : alcoolisme, infidélités, dépression nerveuse, hospitalisations. Zelda est diagnostiquée schizophrène dans les années 1930, un diagnostic controversé aujourd’hui, et elle passera une grande partie de sa vie en institutions psychiatriques.
Elle décède tragiquement en 1948 dans l’incendie de l’hôpital psychiatrique d’Asheville, en Caroline du Nord, où elle était internée.
Zelda, pionnière féministe avant l’heure ?
Aujourd’hui, Zelda Fitzgerald est de plus en plus reconnue comme une figure majeure de l’émancipation féminine. Elle incarne cette femme libre, artiste et insaisissable, qui voulait vivre au-delà des carcans imposés. Elle peut rejoindre les femmes atypiques que nous aimons mettre en avant sur 2tout2rien, à l’instar d’Ida et Louise Cook, ces sœurs qui ont sauvé des juifs .
Son style, son audace et sa fragilité font d’elle une source d’inspiration autant qu’un avertissement sur le prix à payer pour celles qui osent trop.
Portraits de Zelda Fitzgerald
Après ces portraits d’Ann Pennington dans les années 1910 et 1920, voici quelques portraits de Zelda Fitzgerald, première garçonne américaine et icone des années folles:
Sources pour aller plus loin
• Britannica
• Biography
• Wikipédia
• Vintage Every Day
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