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Une baleine en plastique de 11 mètres surgit à Canary Wharf

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Art, pollution marine et upcycling se rencontrent dans les docks londoniens

Au cœur de Canary Wharf, dans le quartier ultra-moderne de Londres où règnent les buildings de verre, une énorme baleine bleue semble avoir pris son élan depuis l’océan pour atterrir… tête la première sur un quai. Non, ce n’est pas le scénario d’un film surréaliste. C’est une œuvre d’art grandeur nature, aussi impressionnante que porteuse de sens.

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Crédit photo Sheep »R »Us (CC BY-NC-ND 2.0).

Une baleine faite de déchets — mais pas n’importe lesquels

Cette sculpture monumentale mesure 11 mètres de long. Elle a été créée par le collectif StudioKCA, composé de Jason Klimoski et Lesley Chang, et façonnée entièrement à partir de plastique collecté sur les plages d’Hawaï. On y trouve de tout : jouets cassés, filets de pêche, paniers à linge, bouchons, brosses… Tous ces objets jadis anonymes composent aujourd’hui un patchwork coloré qui prend la forme d’un mammifère marin majestueux.

Blue Whale at Canary Wharf

Ce n’est pas un hasard : chaque morceau de plastique raconte une histoire de négligence humaine, de pollution invisible devenue trop visible. Et cette baleine, elle, en devient le symbole artistique, pédagogique… et un peu tragique aussi.

Evidemment, elle peut rappeler quelque chose à certains puisque le collectif avait déjà réalisé une telle installation dans un canal de Bruges en Belgique.

Whale On The Wharf - Jason Klimoski & Lesley Chang

Un socle béton… au café !

Le socle de la baleine ne déroge pas à la logique de l’upcycling. Pas de béton traditionnel ici, mais un mélange innovant à base de marc de café recyclé provenant des cafés londoniens. L’équivalent de milliers de cappuccinos bus par les financiers pressés de Canary Wharf a donc servi à donner un pied stable à ce colosse océanique. Quand le latte devient latte-forme.

Whale On The Wharf - Jason Klimoski & Lesley Chang

150 millions de tonnes de plastique en mer

L’œuvre n’est pas seulement impressionnante par sa taille ou sa construction. Elle claque aussi comme un coup de harpon dans nos consciences. Car aujourd’hui, 150 millions de tonnes de plastique flottent dans nos océans, et les baleines — entre autres — en paient le prix fort. Filets ingérés, estomacs obstrués, habitats contaminés : le plastique est devenu un prédateur insidieux. Il existe même un « continent du plastique » que des ONG cherchent à éradiquer.

Le contraste entre la beauté de la sculpture et la laideur de la pollution qu’elle dénonce est saisissant. C’est bien l’objectif de l’installation : provoquer la surprise, l’émotion, et surtout une prise de conscience.

Blue Whale at Canary Wharf

De l’art militant et poétique

StudioKCA n’en est pas à son coup d’essai. Le duo transforme régulièrement des déchets en œuvres d’art urbain à message fort. Leur baleine en plastique, déjà présentée en Belgique et dans plusieurs expositions, débarque à Londres pour sensibiliser un public toujours plus large.

Et ça marche : passants, touristes, employés de bureau — tous s’arrêtent, prennent des photos, lisent les informations affichées. Le choc visuel devient un acte pédagogique.

Découvrez plus de leurs actions et créations sur leur site web ici ou sur leur compte Instagram là.

D’autres associations ont une démarche similaire, comme par exemple Washed Ashore qui a réalisé une série de 13 sculptures géantes avec des déchets de plage.

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