A une époque, se faire scalper n’était pas seulement dans les films de cowboys et il est possible d’en avoir la preuve en contemplant le scalp de William Thompson qui trone dans la Omaha Public Library au Nebraska.
crédit photo inconnu
Par une chaude et humide soirée d’août 1867, alors que le chemin de fer était en construction, les responsables de l’Union Pacific se sont rendus compte qu’ils ne recevaient aucun signaux télégraphiques de l’ouest de la station de Plum Creek (aujourd’hui Lexington). 5 personnes se sont alors déplacées sur les lieux en draisine mais à la sortie d’un virage, ils ont heurté un tas de traverses de chemin de fer et le véhicule a déraillé.
En embuscade, 25 guerriers Cheyenne qui les ont massacré. William Thompson faisait partie de l’équipage et, blessé, il a été scalpé par l’un des guerriers (qui n’était pas le chef Cheyenne Alights-on-a-Cloud, celui-ci étant décédé plus tot) alors qu’il était encore vivant.
Travailler sur les voies ferrées n’était pas sans risque dans ces années là. (voir ici quelques clichés le long du chemin de fer Kansas Pacific en 1873)
Plus tard, dans la même journée, un train a quitté Omaha et a également heurté le tas de travers. La locomotive et 17 wagons ont déraillé, un ingénieur, un pompier et le conducteur ont été tués. Il s’agissait du premier déraillement d’un train entier par une tribu amérindienne.
Dés le lendemain, constatant qu’il y avait un soucis, Union Pacific a envoyé un train de secours qui a pu ramener William Thompson et son scalp, une infection lui ravageant le crane.
Le Dr Richard Moore a tenté de recoller le cuir chevelu mais sans succès.
Et si Thompson était très attaché à ses cheveux, il a fini par en faire don au Dr Richard Moore en 1900, ce dernier en faisant don à la bibliothèque d’Omaha, certain que le public serait intéressé par cette curiosité.
Le scalp de William Thompson y est depuis conservé dans une boite spéciale, souvenir de la conquête du far west et fait régulièrement l’objet de visites et de reportages.
Via KOLN.
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