Sutherland Macdonald est le premier tatoueur professionnel anglais de l’époque victorienne.
Après que James Cook ait ramené le principe du tatouage de ses voyages polynésien, de plus en plus de personnes ont désiré se faire tatouer.
Né le 25 juin 1860 à Leeds, Macdonald a découvert ses premiers tatouages alors qu’il était dans l’armée britannique dans les années 1880, servant servi comme opérateur télégraphiste dans le Royal Engineers et participant notamment à la guerre anglo-zouloue de 1879. Durant son service, il s’est exercé à l’art du tatouage sur ses camarades et supérieurs.
Après avoir quitté l’armée, il ouvre en 1889 un salon de tatouage au 76 Jermyn Street à Londres, initialement situé au-dessus d’un bain turc. En 1894, il est officiellement répertorié dans le London Post Office Directory, une première pour un tatoueur en Grande-Bretagne.
Sutherland Macdonald a débuté ses dessins avec des outils manuels avant d’utiliser une machine électrique qu’il a breveté en 1894. Cette innovation lui a permis d’améliorer la précision et la rapidité de ses œuvres, contribuant ainsi à la popularisation du tatouage en tant qu’art corporel.
La réputation de Macdonald a attiré une clientèle prestigieuse, y compris des membres de la royauté et de l’aristocratie. Si certaines sources suggèrent qu’il aurait tatoué des fils de la reine Victoria, ainsi que les rois de Norvège et du Danemark, ces affirmations restent toutefois sujettes à caution.
Il a néanmoins tatoué de nombreux officiers de régiments célèbres, notamment la Brigade des Gardes. Un de ses premiers clients, Lord Byng de Vimy, officier du 10e Hussards, lui a permis de toucher un large cercle d’aristocrates, et peut être même quelques unes de ces femmes tatouées d’époque.
Décédé le 18 juin 1942 à Surbiton, Londres et enterré au cimetière de Surbiton, le Museum of London a présenté une exposition intitulée « Tattoo London » en soulignant son rôle de pionnier dans l’histoire du tatouage britannique.
Voici quelques tatouages réalisés par Sutherland Macdonald, en images:
Source Vintage Every Day ici.
Primauté transgressive de l’époque victorienne, découvrez également « A Victorian Lady in Her Boudoir », le plus vieux film érotique britannique.