Des pistolets de cimetière ont été installés dans de nombreuses nécropoles pour protéger les lieux des pilleurs de tombes aux XVIIIe et XIXe siècles.
A ces époques, les chirurgiens et les étudiants en médecine ne pouvaient légalement disséquer que les criminels exécutés ou les personnes qui avaient donné leur corps à la science, une pratique peu populaire.
Tout ce qui est rare est cher et les cadavres ayant une valeur monétaire, les vols de corps se sont développés, notamment aux USA et en Angleterre (difficile de savoir si les voleurs étaient assez courageux pour aller s’aventurer à Greyfriars Kirkyard…).
Pour chasser les profanateurs, ces pistolets à silex étaient installés près des tombes avec des fils permettant leur déclenchement par des pillards peu méfiants malgré l’obscurité.
credit photo royalarmouries
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Ceux-ci se sont adaptés, envoyant des femmes se faisant passer pour des veuves éplorées dans les cimetières afin de cartographier l’endroit et repérer les zones dangereuses et les positions des cables actionneurs.
Bien sûr, les gardiens ont réagi en installant seulement les défenses à la tombée de la nuit…
Plus tard, des fusils ont même été installés dans les cercueils de façon à défendre le corps des pilleurs de tombes.
Une autre technique était celle des mines de cercueil: une mine installée sous le cerceuil explosait dès que celui-ci était déplacé, déchiquetant les pillards mais aussi le corps qu’elle était censée protéger. 3 hommes ont d’ailleurs été tués ainsi près de Gann dans l’Ohio.
L’un des dernières exemplaires connus de ces armes à feu est exposé au Museum of Mourning Art du cimetière d’Arlington de Drexel Hill, en Pennsylvanie. Les conservateurs du musée datent le pistolet de 1710, ce qui en fait l’un des premiers modèles.
crédit photo Museum of Mourning Art, Arlington Cemetery.
Si les pistolets de cimetière et les mines ont disparu, le commerce de corps semble encore exister, un commerce qui s’est déplacé, l’Inde devenant un grand fournisseur illégal de cadavres.
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