Dans des vitrines de la chapelle Sansevero à Naples trônent les machines anatomiques, deux squelettes, un homme et une femme, avec un labyrinthe complexe de veines, d’artères et autres capillaires.
Ces créations ont été réalisées par l’anatomiste Giuseppe Salerno vers 1763 sur une commande de Raimondo di Sangro, prince de San Severo à la réputation sulfureuse.
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crédit photo David Sivyer (CC BY-SA 2.0)
crédit photo Musée de la chapelle Sansevero
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Une légende évoque que les corps seraient ceux de deux serviteurs du prince auxquels Salerno aurait injecté une substance d’embaumement à base de mercure ou un autre métal alors qu’ils étaient encore vivants.
Un mythe alimenté par les nombreuses inventions parfois effrayantes de di Sangro comme la flamme perpétuelle et ou les feux d’artifices multicolores (wikipedia).
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Mais en 2008, des scientifiques de l’Institut d’Archéologie de l’University College de Londres ont démenti cette légende, découvrant après analyse que les vaisseaux sanguins ne sont en fait que des fibres de soie et des petits câbles métalliques enrobés de cire colorée. Une réalisation toutefois plus réaliste que celle d’une momie sirène nippone.
Toujours est-il que les squelettes sont eux bien réels et impressionnants avec leur réseau vasculaire (bien moins délicat que cette interprétation de Andy Singleton). Il en existait un troisième, un foetus féminin placé aux pieds de la femme, mais il a été volé dans les années 1960.
Des représentations anatomiques dans un sous-sol beaucoup plus réalistes que les squelettes étranges de la Merrylin Cryptid Collection et moins effrayantes que les horreurs du Mutter museum de Philadelphie.
Plus d’informations sur le site du musée de la chapelle Sansevero.
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