Les Dendrolagues ou kangourous arboricoles

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Les dendrolagues, aussi appelés kangourous arboricoles, sont des marsupiaux méconnus, vivant dans les forêts tropicales de Nouvelle-Guinée et du nord-est de l’Australie.

Leur nom, issu du grec dendros (arbre) et lagos (lièvre), reflète leur mode de vie unique : contrairement aux kangourous terrestres, ils passent la majeure partie de leur existence dans les arbres, où ils trouvent leur nourriture et se protègent des prédateurs.

Crédit photo Valerie (CC BY-NC-ND 2.0).

Portrait d’un acrobate arboricole

Contrairement à leurs cousins terrestres, les dendrolagues ont développé des adaptations remarquables pour la vie dans les arbres :
• Membres antérieurs puissants : leurs bras musclés et leurs griffes acérées leur permettent de grimper avec agilité
• Pattes postérieures robustes : bien que plus courtes que celles des kangourous terrestres, elles sont adaptées aux sauts entre les branches.
• Queue longue et épaisse : elle sert de balancier pour maintenir l’équilibre lors des déplacements arboricoles.

Ces caractéristiques font des dendrolagues des grimpeurs hors pair, capables de sauts impressionnants de plusieurs mètres entre les arbres.

Ces marsupiaux ressemblent aux kangourous des kangourous plus trapus, avec une fourrure dense qui leur donne un aspect de peluche, parfois évoquant l’ours ou le koala. Leur taille varie selon les espèces, mais un adulte mesure en moyenne 70 cm de long (hors queue) pour un poids pouvant atteindre 7,5 kg.

Crédit photo Ross (CC BY-NC-ND 2.0).

Le Dendrolague ou plutôt les Dendrolagues

Le genre Dendrolagus comprend 14 espèces connues, toutes originaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée et du nord du Queensland australien, dont certaines sont particulièrement rares et menacées :
• Dendrolague de Goodfellow (Dendrolagus goodfellowi) : reconnaissable à son pelage brun-roux avec des bandes claires.
• Dendrolague de Lumholtz (Dendrolagus lumholtzi) : plus petit, il vit dans les forêts humides du Queensland.
• Dendrolague doré (Dendrolagus pulcherrimus) : espèce rare au pelage doré, en danger critique d’extinction.
• Dendrolague de Matschie (Dendrolagus matschiei) : Vivant dans la péninsule de Huon, il est classé “en danger” et fait l’objet de programmes de conservation spécifiques

Chaque espèce occupe un habitat spécifique, souvent limité à une région géographique restreinte, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux perturbations environnementales.

Crédit photo Kevin Schofield (CC BY-NC 2.0).

Un kangourou qui vit dans les arbres

Les dendrolagues habitent principalement les forêts tropicales denses, où ils trouvent nourriture et abri. Leur régime alimentaire est principalement herbivore : feuilles, fruits, fleurs et écorces composent leur menu. Cependant, certaines espèces peuvent consommer occasionnellement des insectes ou des œufs. Leur estomac, particulièrement développé, fonctionne comme une chambre de fermentation, abritant des millions de bactéries qui facilitent la digestion des végétaux fibreux.

Généralement solitaires, bien que certaines espèces puissent former de petits groupes familiaux, ces marsupiaux sont actifs principalement la nuit (nocturnes) ou au crépuscule (crépusculaires). Leur comportement discret et leur habitat difficile d’accès rendent l’étude de leur écologie complexe.

La reproduction des dendrolagues varie selon les espèces, mais suit le schéma classique des marsupiaux : après une courte gestation (environ 30 à 45 jours selon les espèces), la femelle met au monde un minuscule fœtus qui rampe jusqu’à la poche marsupiale pour y poursuivre son développement. Le jeune y reste plusieurs mois avant de devenir indépendant

Crédit photo pelican (CC BY-SA 2.0).

Des espèces menacées

Malheureusement, la plupart des espèces de dendrolagues sont classées de “quasi-menacées” à “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les principales menaces sont :

• Déforestation : la conversion des forêts en terres agricoles ou en plantations réduit leur habitat naturel.
• Chasse : dans certaines régions, les dendrolagues sont chassés pour leur viande.
• Fragmentation de l’habitat : les routes et autres infrastructures isolent les populations, limitant les échanges génétiques.

Des programmes de conservation ont été mis en place, notamment la création de zones protégées, la sensibilisation des populations locales et des initiatives de reproduction en captivité.

L’objectif est la préservation des espèces afin qu’elles ne finissent par comme celles d’autres marsupiaux, par exemple le tigre de Tasmanie, par disparaitre.

Crédit photo nydiscovery7 (CC BY-NC 2.0).