Le nèfle, ce fruit médiéval oublié aux surnoms vulgaires

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Le nèfle, fruit du néflier (Mespilus germanica) est un fruit médiéval qui a connu une forte popularité, notamment bien sûr au moyen âge.

Avec sa forme un peu étrange, il a hérité de différents surnoms, tous liés au postérieur: cul de chien, cul de singe ou cul d’âne. D’aucuns ont du lui trouver un air d’anus comestible (même si on est loin de l’anus en chocolat)

Le nèfle, un fruit français depuis l’antiquité

Originaire d’Europe du sud et d’Asie centrale malgré son nom à consonnance germanique, l’arbre a probablement été importé par les romains en France.

Commençant à être populaire dès l’antiquité, l’empereur Charlemagne l’a fait inscrire dans le capitulaire De Villis dans la liste des 16 arbres à mettre dans les jardins.

Il faut dire qu’on lui prêtait de nombreuses vertus thérapeutiques pour soigner des problèmes intestinaux, buccaux ou même la fièvre.

La culture du néflier a connu son apogée vers 1600 pour ensuite subir un déclin constant jusqu’à après la seconde guerre mondiale où elle a quasiment disparu.

Une disparition peut être due pour partie à son mode de consommation. Le nèfle ne se mange pas tel quel (risque de diarrhée) , il nécessite un processus de blettissement (wikipedia) pour être mangé. Une maturation longue qui s’apparente à un pourrissement du fruit. Il faut laisser le fruit murir plusieurs semaines dans une caisse de sciure ou de paille jusqu’à ce qu’il noircisse et prenne une apparence de pomme flétrie. (Notez que des fruits pourris peuvent être jolis)

En lien avec le nèfle, le chanteur Julos Beaucarne évoquait:

Les artistes, c’est comme les nèfles, on les consomme quand ils sont pourris

Notons que l’expression « valoir des nèfles » signifie ne pas valoir grand chose et le fruit a probablement fini malheureusement par pâtir au fil du temps de son image.