Le Miro rosé (Petroica rosea), appelé en anglais Rose Robin, est un petit passereau australien de la famille des Petroicidae dont le mâle arbore une magnifique poitrine rose bonbon.
Si dans le monde des oiseaux certains rivalisent de discrétion, le Robin rose semble sortir tout droit d’une boîte de bonbons acidulés.
Crédit photo Gunjan Pandey (CC BY-SA 4.0).
Un dimorphisme sexuel marqué
Chez le mâle, le contraste est du plumage saisissant : un abdomen rose vif, un dos gris ardoise foncé, une gorge et une tête grises, une queue noire avec des extrémités blanches et un front blanc.
Crédit photo JJ Harrison (CC BY-SA 4.0).
La femelle, quant à elle, est plus sobre, avec un plumage gris-brun dessus et des parties inférieures grisâtres, parfois légèrement teintées de rose sur la poitrine. Elle possède une barre alaire blanchâtre et un ventre plus clair.
Crédit photo Jenny Donald (CC BY-NC 4.0).
Malgré ce plumage flashy, le robin rose reste un oiseau discret. Il est petit (entre 11 et 13 cm), léger (de 7 à 11 g), et a un vol rapide mais peu spectaculaire. C’est son chant doux et mélodieux qui trahit le plus souvent sa présence avant qu’on ne le voie.
Bien que nommé « robin », le Miro rosé n’est pas apparenté aux rouges-gorges européens ou américains, mais plutôt à d’autres passereaux australiens comme les méliphages et les pardalotes (cousins très très éloignés du Bagadais d’Albert).
Une perle rare des forêts australiennes
Le Miro rosé (Petroica rosea) est une espèce endémique du sud-est de l’Australie. On le trouve principalement à l’est ou au sud de la Great Dividing Range, du Queensland à l’Australie-Méridionale, en passant par la Nouvelle-Galles du Sud et le Victoria
Il vit dans des forêts humides d’eucalyptus et de conifères, souvent à l’ombre dense, là où les fougères tapissent le sol et où la lumière se fait timide. Il fréquente parfois des zones plus sèches en hiver ou lors de migrations altitudinales.
Ce n’est donc pas un oiseau que l’on croise au hasard d’une balade citadine : il faut parfois braver les moustiques et l’humidité pour avoir la chance de l’apercevoir.
Crédit photo Mark Gillow (CC BY 2.0).
Le Miro rosé, un oiseau plutôt solitaire
Contrairement à d’autres oiseaux grégaires, le robin rose mène une vie plutôt solitaire ou en couple, surtout en période de reproduction. Il niche entre septembre et janvier dans des nids en coupe, bien cachés dans les branches ou les creux d’arbres, faits de mousse, d’écorce, de toiles d’araignée et parfois même de poils de marsupiaux (authentique !). Le nid, souvent décoré de lichens à l’intérieur, se trouve en hauteur, entre 10 et 20 mètres.
Madame pond généralement 2 à 3 œufs, que le couple couve à tour de rôle. Les petits, nourris d’insectes et de larves, grandissent vite et quittent le nid en deux à trois semaines. L’espèce est parfois parasitée par des coucous.
Crédit photo David Cook (CC BY-NC 2.0).
Une espèce menacée ?
Bonne nouvelle : le Robin rose n’est pas considéré comme menacé à l’échelle globale. L’UICN le classe dans la catégorie « préoccupation mineure », même si certaines populations locales, notamment en Tasmanie, déclinent doucement à cause de la déforestation, de la fragmentation de l’habitat et des espèces invasives comme les chats errants.
Le Robin rose fait ainsi partie de ces espèces fragiles qui méritent qu’on s’y intéresse, car leur survie dépend directement de la préservation des forêts tempérées humides, un écosystème aussi magique que vulnérable.
Crédit photo Wag Tales (CC BY 2.0).
Vidéo du Rose Robin
Après l’oiseau fantôme camouflé des forêts tropicales, changement de style avec ce coloré Robin Rose, en vidéo:
Sources pour aller plus loin
• Birdlife Australia
• Wikipedia
• Museums Victoria
• Birdfact
Oiseau coloré, découvrez également le tangara de paradis, un oiseau qui rappelle Green Lantern.
Chez les animaux et surtout les oiseaux les femelles sont fades par rapport aux couleurs chatoyantes des mâles
Heureusement chez l’humain c’est souvent l’inverse
Ben voyons! 🙂