Le dragonnier de Socotra ou arbre sang du dragon

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Dans ce petit archipel de quatre îles baigné par l’océan Indien se trouve le célèbre dragonnier de Socotra (Dracaena cinnabari) ou arbre sang du dragon.

Une espèce endémique, comme de nombreuses autres, de ce lieu au large du Yemen près du golf d’Aden.

Il faut dire que ces petits bouts de terre escarpés aux milieu des eaux bleues étaient déjà isolés il y a 250 millions d’années alors que les continents étaient encore liés.

Le dragonnier de Socotra, espèce endémique menacée

L’endroit, Socotra , surnommé les Galapagos de l’océan Indien, a subi une évolution propre, façonnée par des millions d’années d’isolement, et a développé de nombreuses espèces de plantes et d’animaux n’existent nulle part ailleurs.

C’est le cas de l’arbre succulent géant (Dorstenia gigas), de l’arbre concombre (Dendrosicyos socotranus), du rare grenadier de Socotra (Punica protopunica) , de l’arbre sang du dragon, dragon’s blood tree, comme il est appelé chez les anglosaxons et bien d’autres.

Un arbre aux allures de grand parasol de conte de fée qui peut atteindre 12 mètres de haut dont la sève appelée sang-dragon est récoltée une fois par an.

La résine de l’arbre sang du dragon est utilisée dans la médecine traditionnelle et en cosmétique mais également comme colorant pour les peintures et vernis.

Outre son utilisation pratique, le dragonnier de Socotra joue un rôle central dans la culture et la mythologie locales. Il est considéré comme un symbole de protection et de force, souvent associé à des légendes locales et à des croyances spirituelles profondément ancrées.

Parmi les légendes sur l’arbre sang du dragon, l’une est liée aux 12 travaux d’Hercule. Le héro mythologique (qui a donné son nom au plus vieux phare du monde) devant voler les pommes d’or du Jardin des Hespérides, il a tué Ladon, un dragon à cent têtes gardien du jardin. Les gouttes de sang du dragon aurait donné naissance à ces arbres étonnants.

L’espèce, qui fait la renommée de l’archipel et offre un paysage bizarre surréaliste, est malheureusement décimée par les tempêtes de plus en plus violentes, la sécheresse et les chèvres qui dévorent les jeunes plants.

Un trésor botanique classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008 mais qui reste en danger.