Le coquelicot bleu de l’Himalaya, Meconopsis betonicifolia aussi appelé pavot bleu de l’Himalaya ou du Tibet, est une charmante plante vivace de la famille des Papavéracées.
Décrite pour la première fois en 1886 par le botaniste français Pierre Jean Marie Delavay et redécouverte en 1912 par l’explorateur britannique Frederick Markham Bailey, cette plante ravit les botanistes et amateurs de jardinage.
Crédit photo 阿橋 HQ (CC BY-SA 2.0).
Un étrange coquelicot bleu
Une de ses particularité est bien sûr sa couleur intense, une teinte d’un joli bleu, clair ou plus foncé, avec parfois des touche de parme ou de blanc, contrastant avec ses étamines jaunes.
Si le rouge, le jaune et le violet dominent dans les jardins, le bleu est finalement peu fréquent chez les fleurs, moins de 10% des espèces de plantes connues présentant cette couleur. Parmi celles-ci, on compte par exemple les némophiles qui colorent le parc Hitachi au Japon.
La couleur de ce pavot himalayen provient d’une combinaison d’anthocyanes et des conditions acides du sol.
Crédit photo Vinayaraj (CC BY-SA 4.0).
Une fleur montagnarde
Originaire des montagnes de l’Himalaya, cette plante pousse entre 3 120 et 4 500 mètres d’altitude, notamment dans les gorges du Yarlung Tsangpo, au Tibet.
Elle s’épanouit malgré des conditions difficiles : températures basses, vents froids et sols pauvres.
Crédit photo Hedwig Storch (CC BY-SA 3.0).
Pourtant, au printemps et en été, elle offre une floraison spectaculaire, ses fleurs de 8 et 10 cm de diamètre, avec des pétales froissés ajoutant une touche de couleur aux paysages rocailleux.
La plante forme une touffe en rosette avec des feuilles caduques, oblongues et pubescentes, mesurant entre 15 et 30 cm. Elle peut atteindre une hauteur de 1,50 m lorsqu’elle est en pleine floraison.
Crédit photo GreenThumbs (CC BY-NC 4.0).
Une fleur pleine de sens
Dans certaines cultures, le pavot bleu du Tibet symbolise la rareté et la persévérance. Sa capacité à fleurir dans un environnement difficile en fait un symbole de résilience.
Sa couleur bleue, rappelant le ciel, lui confère une certaine poésie, même si elle n’a pas de propriétés magiques (désolé pour les rêveurs).
Crédit photo Carol McDougall (CC BY-NC 4.0).
Elle est par ailleurs l’emblème des Jardins de Métis, au Québec.
Le coquelicot bleu de l’Himalaya fait partie des plantes de la médecine tibétaine traditionnelle, un usage qui met en danger la plante du fait d’une commercialisation excessive.
Crédit photo pnwcactus (CC BY-NC 4.0).
Le pavot bleu du Tibet, un défi pour les jardiniers
Malgré son attrait, le coquelicot bleu n’est pas une plante que l’on trouve dans tous les jardins. Il reste prisé des passionnés qui aiment relever des défis horticoles.
Si vous rêvez de cultiver cette fleur dans votre jardin, sachez qu’elle a son petit caractère. Elle préfère la fraîcheur, les sols acides et bien drainés, et elle peut parfois se comporter comme une bisannuelle, disparaissant après sa floraison.
En plus de cela, elle attire les escargots et les limaces, et peut être sujette au mildiou. Bref, un vrai défi pour les jardiniers téméraires.
Crédit photo alison_staudinger (CC BY-NC 4.0).
Vidéo du pavot bleu
Plus rare dans les contrées européennes que les jacinthes des forêts, voici une vidéo sur ce mystique pavot bleu de l’Himalaya:
Quelques informations complémentaires sur Wikipédia ici.
Autre fleur d’altitude atypique, découvrez également Diphylleia grayi, la transparente fleur squelette ou fleur de verre.