Durant la période de la Renaissance, la mode chez les hommes était à la braguette coquille.
L’entre-jambe de ces messieurs, loin d’être masqué, était au contraire souligné fortement et rembourré pour mettre en valeur les parties génitales.
Il s’agissait d’une évolution de la pièce de tissus raccordant les deux jambes au XVème siècle qui à l’origine servait aussi à mettre son mouchoir ou sa bourse et qui a été petit à petit gonflée par rembourrage.
Une tendance qui a fini par toucher tous les niveaux sociaux jusqu’à la fin du XVIème siècle, une valorisation du membre viril censée montrer la puissance de celui qui la porte.
Devenu un standard chez les couturiers, ceux-ci rivalisaient d’ornement décoratif pour ces pièces: brocardées, damassées, parées de bijoux, brodées jusqu’à devenir des sapins de noël ambulant.
La mode de la braguette coquille a même atteint les jeunes garçons non pubères, des enfants de 7 ans portant également ces ornements soyeux et satiné. (les horribles bébés de l’époque n’en portaient toutefois pas)
Et dans un environnement pourtant moins festif, cette braguette s’est épanouie également sur les champs de bataille, une armure royale en étant elle aussi parée.
Une protubérance très ornementale que Montaigne qualifiait de « ridicule pièce » qui « accroît leur grandeur naturelle par fausseté et imposture ». (wikipedia)
Elle s’évanouira doucement à la fin du XVIème siècle, victime des changements de la mode.
Dans un style un peu différents de celui des hommes de la tribu Yali, voici quelques braguettes coquilles de la Renaissance.
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