La Coracine casquée (Cephalopterus penduliger) est un oiseau à longue barbe qui semble tout droit sorti de l’imagination d’un artiste surréaliste.
Appartenant à la famille des Cotingidés, cette espèce est connue pour ses attributs physiques singuliers et son comportement intrigant,un sujet d’étude passionnant pour les ornithologues et les amateurs d’oiseaux.
Crédit photo Stephen John Davies (CC BY-NC 4.0).
Un oiseau à longue barbe
La Coracine casquée est une espèce monotypique, c’est-à-dire qu’elle ne se divise pas en sous-espèces.
Le mâle adulte mesure entre 40 et 42 cm, tandis que la femelle est légèrement plus petite, affichant une taille de 35 à 37 cm.
Le mâle arbore une huppe spectaculaire en forme de parapluie composée de longues plumes fines, qu’il peut dresser ou rabattre selon son humeur. Une sorte de casque qui lui vaut son nom. Cet oiseau est également appelé long-wattled umbrellabird chez les anglo-saxons, même s’il n’utilise pas son parapluie pour chasser à l’instar du héron noir.
Crédit photo Don Marsille (CC BY-NC 4.0).
Mais ce n’est pas tout : une caroncule emplumée pend de sa gorge, pouvant atteindre jusqu’à 35 cm de longueur, ajoutant une touche d’excentricité à son apparence. Cette caroncule est étonnamment flexible et peut être déployée ou rétractée à volonté.
Si certains oiseaux, comme la sterne inca, possèdent une sorte moustache, la Coracine paraît être un oiseau à longue barbe!
Crédit photo Ryan Yue Wah Chan (CC BY-NC 4.0).
Un habitat restreint mais précieux
Endémique du nord-ouest de l’Amérique du Sud, la Coracine casquée réside sur les versants pacifiques des Andes, principalement dans le sud-ouest de la Colombie et l’ouest de l’Équateur.
Elle affectionne les forêts humides et nuageuses, évoluant à des altitudes comprises entre 80 et 1 800 mètres. Ces écosystèmes riches en biodiversité offrent à cet oiseau un refuge idéal pour s’épanouir.
Cet oiseau est principalement frugivore, se délectant des fruits de palmiers, de noix de muscade et de baies de laurier. Il complète occasionnellement son régime avec des insectes et de petits invertébrés. Cette alimentation riche en fruits est essentielle pour maintenir son énergie, surtout pendant les périodes de parade.
Crédit photo Don Marsille (CC BY-NC 4.0).
La Coracine casquée, artiste de la séduction
La saison des amours est un véritable spectacle chez les Coracines casquées. Les mâles se rassemblent dans des zones appelées « leks » ou « pistes de danse » pour exécuter des parades nuptiales impressionnantes.
Ils déploient leur huppe en forme de parapluie, gonflent leur caroncule et émettent des grognements sourds pour attirer l’attention des femelles.
Voici une vidéo sur la Coracine casquée, un mâle faisant quelques démonstrations à 2:07, cela reste toutefois moins spectaculaire que la danse nuptiale du paradisier superbe:
Ces dernières choisissent leur partenaire en se basant sur des critères tels que l’agressivité et le comportement territorial du prétendant.
Fait intéressant, ces parades ont lieu principalement pendant la saison sèche, de août à décembre, tandis que la construction des nids par les femelles commence au début de la saison des pluies, en janvier.
Cette synchronisation est liée aux régimes alimentaires des deux sexes : les mâles ont besoin d’une grande quantité de fruits pour soutenir leurs parades énergivores, tandis que les femelles dépendent des insectes abondants pendant la saison des pluies pour nourrir leurs petits.
Crédit photo David Monroy R (CC BY-NC 4.0).
Un oiseau menacé
Malheureusement, cet oiseau à longue barbe est classé comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les principales menaces pesant sur lui sont principalement la perte et la dégradation de son habitat dues à la déforestation, à l’expansion agricole et à l’exploitation minière. La chasse et le commerce illégal représentent également des dangers significatifs pour cette espèce.
Des efforts de conservation sont en cours, notamment la protection de certaines zones dans des parcs nationaux en Colombie et en Équateur.
La découverte récente d’une nouvelle population en bonne santé dans la province d’Esmeraldas, en Équateur, offre un espoir pour l’avenir de cette espèce unique.
Sa préservation dépend de notre capacité à protéger ses habitats naturels et à réduire les pressions humaines qui menacent sa survie
Crédit photo yirianmacias (CC BY-NC 4.0).
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Ces mâles il faut toujours qu’ils se fassent remarquer !!!! Cela dit il est vrai qu’ils sont beaux !!!