On l’imagine extrêmement pure et bienfaisante, pourtant il ne faut pas boire l’eau de pluie à quelque endroit que l’on se trouve sur la terre.
Si dans de nombreux films des rescapés d’une apocalypse ou d’un naufrage attendent avec impatience la pluie salvatrice, l’eau de pluie n’est pas potable suite à une contamination aux PFAS, les per et polyfluoroalkylées.
Crédit photo Sasin Tipchaz/Pixabay .
Ces substances chimiques, qui sont une famille plus de 4000 composés, sont utilisées depuis les années 1950 dans de nombreux produits pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives et leur résistance à la chaleur.
Certaines PFAS comme le PFOS et le PFOA sont nocifs pour la santé humaine et toxiques. Ils sont surnommés les produits chimiques éternels, forever chemicals, disposant d’une liaison carbone-fluor à la demi-vie extrêmement longue. Des composés très stables, très peu dégradables dans l’environnement.
Ils ont bien sûr déjà été détectés dans notre alimentation, notamment dans les crustacés et les mollusques, et le taux de ces composés est surveillé et règlementé.
Crédit photo Yanishevsky (CC BY-SA 4.0).
Un article récent publié dans Environmental Science & Technology a examiné les concentrations de quatre principaux PFAS dans l’eau de pluie, le sol et les eaux de surface à travers le monde, et a constaté que les concentrations dépassaient les directives de sécurité de l’US Environmental Protection Agency Lifetime Drinking Water Health Advisory.
Based on the latest U.S. guidelines for PFOA in drinking water, rainwater everywhere would be judged unsafe to drink. Although in the industrial world we don’t often drink rainwater, many people around the world expect it to be safe to drink and it supplies many of our drinking water sources.
Si l’on pouvait boire l’eau de pluie il y a 20 ans, ce n’est désormais plus du tout recommandé, celle-ci dépassant les seuils concernant les PFAS.
L’eau de pluie n’est donc plus potable, une conséquence directe des règlementations qui ont autorisé des seuils plus bas notamment aux USA.
There has been an astounding decline in guideline values for PFAS in drinking water in the last 20 years. For example, the drinking water guideline value for one well-known substance in the PFAS class, namely the cancer-causing perfluorooctanoic acid (PFOA), has declined by 37.5 million times in the U.S.
Une constatation plus qu’inquiétante qui devrait impliquer une action mondiale sur les seuils autorisés de ces composés chimiques. Malgré tout, avec leur durée de vie exceptionnelle, boire l’eau de pluie potable risque de ne pas arriver d’ici longtemps.
The extreme persistence and continual global cycling of certain PFAS will lead to the continued exceedance of the above-mentioned guidelines. So now, due to the global spread of PFAS, environmental media everywhere will exceed environmental quality guidelines designed to protect human health and we can do very little to reduce the PFAS contamination. In other words, it makes sense to define a planetary boundary specifically for PFAS and, as we conclude in the paper, this boundary has now been exceeded.
Ces composés sont suspectés d’avoir de nombreux effets sur la santé humaine comme l’augmentation du taux de cholestérol, initier des cancers, réduire la fertilité et perturber le système immunitaire et endocrinien.
Le problème ne se limite pas bien sûr à pouvoir boire l’eau de pluie, toute la vie sur terre dépend évidemment de la qualité de l’eau.
Crédit photo InspiréImages/Pixabay.
Via Twisted Sifter.
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