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Hitchikers – les graines d’herbe qui collent par Dillon Marsh

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Elles piquent, grattent, s’infiltrent dans vos chaussettes et refusent obstinément de partir. Ce sont les Hitchikers – ces graines dotées de crochets ou d’épines, championnes du voyage clandestin sur pelages et pantalons.

Le photographe sud-africain Dillon Marsh leur consacre une série de macro-photographies aussi étonnante qu’inattendue, sobrement intitulée… Hitchhikers.

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Des graines voyageuses

Dans les hautes herbes et les sous-bois d’Afrique du Sud, certaines graines ont développé des stratégies étonnantes pour se disperser. Certaines arborent des crochets et des barbelures, conçus pour s’accrocher à la fourrure ou à la laine des animaux, tandis que d’autres possèdent des épines acérées capables de percer les sabots ou les pieds des mammifères qui les traversent.

Ces mécanismes leur permettent de voyager sur de longues distances, parfois même jusqu’à d’autres continents, ce qui leur vaut le surnom de « graines auto-stoppeuses » ou « hitchiker plants » en anglais, bien qu’elles ne poussent pas en bordure de route avec le pouce tendu.

Hitchhikers, la série de Dillon Marsh

Intrigué par leurs détails invisibles à l’œil nu, Dillon Marsh révèle la beauté cachée (et piquante) de ces graines indésirables. Grâce à la macro-photographie et à la technique du focus stacking, il capture chaque minuscule détail avec une netteté chirurgicale.

Ces graines, souvent invisibles à l’œil nu dans leur complexité, deviennent sous son objectif de véritables sculptures naturelles. Certaines évoquent des instruments de torture miniatures, d’autres des créatures extraterrestres, voire des bijoux de guerre végétale.

Focus stacking : la clé pour révéler l’invisible

Chaque image de Hitchhikers résulte d’un procédé méticuleux :
• Plusieurs clichés de la graine sont pris à des distances focales légèrement différentes.
• Ils sont ensuite assemblés pour créer une image parfaitement nette sur toute la profondeur.
• Cette technique révèle l’anatomie sophistiquée de graines parfois plus petites qu’un ongle de bébé.

Le tout donne une œuvre scientifique, poétique… et un peu piquante.

Quand l’agacement devient admiration

Il faut bien le dire : sur le terrain, les hitchikers sont une plaie. Qui n’a jamais passé 10 minutes à retirer des graines accrochées à ses chaussettes après une balade champêtre ? Mais dans Hitchhikers, ces nuisances se transforment en objets d’émerveillement.

Les hitchikers ne sont pas un phénomène isolé. On en trouve sur tous les continents. En Afrique du Sud, certaines plantes locales ont développé des graines parmi les plus agressives au monde, comme Bidens pilosa ou Harpagophytum. Ce n’est pas un hasard si Dillon Marsh y a trouvé une telle inspiration.

Ces graines font partie d’un système évolutif diablement efficace : chaque contact avec un être vivant devient une chance de conquérir le monde.

Des hitchikers en images

Après ces macrophotographies de graines de plantes par Joni Niemelä, voici donc ces graines d’herbe qui collent par Dillon Marsh:

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Toutes les photos: crédits Dillon Marsh (CC BY-NC-ND 4.0).

Pour aller plus loin

• Son site web ici
• Sa page Behance là.

Découvrez également du même photographe ces nids géants sur les poteaux téléphoniques du Kalahari.

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