Aller au contenu

L’étrange évolution de survie du poisson des glaces

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Pour survivre dans les eaux glacées de l’antarctique, le poisson des glaces (Channichthyidae) a subi une étrange évolution.

Sans épaisse couche de graisse comme les phoques, ni d’épais duvet de plumes et de graisse comme les manchots, les poissons de cette famille ont développé une adaptation au froid extrême de leur habitat. Il faut dire que le continent abrite l’endroit le plus froid du monde.

L-etrange-evolution-de-survie-du-poisson-des-glaces-1
crédit photo uwe kils (CC BY-SA 3.0)

Le poisson des glaces, un poisson sans hémoglobine

Des poissons à sang froid et surtout sans hémoglobine ni de globule rouge dans le sang.

Une particularité unique chez les vertébrés qui fait que le sang du poisson des glaces est clair, voir presque transparent.

L’oxygène de ces animaux se diffuse directement des branchies au sang. L’océan froid étant plus riche en oxygène que les eaux chaudes et le poisson sans écaille, l’oxygène est également absorbé directement par la peau.

L-etrange-evolution-de-survie-du-poisson-des-glaces-2.


crédit photo Marrabbio2

Un mécanisme qui nécessite un débit sanguin plus important, fourni par un coeur quatre à cinq fois plus gros que celui d’une autre famille de poisson de même taille.

D’un autre côté, son métabolisme consomme le minimum d’oxygène, le poisson étant un chasseur à l’affût (sans avoir l’extraordinaire dentition de la morue-lingue du Pacifique) et dépensant son énergie principalement pour bondir sur une proie à proximité.

Le poisson des glaces et sa mutation génétique antigel intéresse l’industrie

Une évolution qui tient probablement à l’origine d’une erreur, une malheureuse mutation génétique qui s’est avérée positive pour ces espèces. La riche teneur en oxygène des eaux a permis à celles-ci de survivre sans hémoglobine le temps de s’adapter.

S’il n’a pas d’hémoglobine, le poisson des glaces véhicule toutefois autre chose dans son sang: un antigel organique sous forme de protéines qui lui permet d’empêcher les cristaux de glace de se former dans le sang ou les cellules (voir ces formations de cristaux de glace hypnotiques).

Si cet antigel passionne certains chercheurs dans le domaine de la médecine, c’est pourtant une entreprise alimentaire dans le domaine des glaces qui a développé une levure permettant de fabriques des molécules antigel du même type.

Des molécules qui empêchent la formation de gros cristaux dans la crème glacée et pourrait permettre de faciliter la production des glaces dans l’industrie.

Plus d’information sur cette évolution sur Atlas Obscura ici.

Adaptation aux conditions extrêmes de l’antarctique, découvrez également la technique de micro-siestes du manchot à jugulaire.

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *