Comment se débarrasser des loirs

C’est un retour d’expérience personnelle sur comment se débarrasser des loirs, ma maison étant envahie par ces petits rongeurs depuis des dizaines d’années.

Ces cousins du lérot s’infiltrent dans les toits, les cloisons ainsi que dans les caves pour y faire leur nid, font des ravages sur les isolations et sont des risques pour les gaines électriques.

Si j’avais cru avoir réussi à les éliminer au début de la rénovation de ma vieille bâtisse il y a plus de 20 ans, c’était très présomptueux. Au fil des années, les grattements dans les combles et les cloisons n’ont cessé ainsi les cris la nuit pour appeler les congénères durant la période estivale.

Si j’imaginais quelques dégâts dans la laine de verre, force a été de constater que j’étais loin du compte lorsque j’ai ouvert une partie de mon toit à l’automne dernier pour pose un Velux. Les nombreux nids et tunnels découverts dans l’isolation expliquaient ma surconsommation pour chauffer l’hiver.

Il faut aussi dire que les petits loirs ont été grandement aidés par une fouine qui avait trouvé dans mon toit à la fois un endroit chaud pour se poser et un garde-manger garni.

Crédit photo DOMINIKBELICA/DepositPhotos.

Le loir gris, un charmant mammifère nocturne

Le loir gris, Glis glis, est un petit mammifère d’une dizaine de centimètre avec autant de longueur pour sa queue touffue.

Il peut vivre jusqu’à une dizaine d’années et se nourrit essentiellement de fruits même s’il ne dédaigne par les insectes, les invertébrés et même les petits oiseaux. J’ai retrouvé dans mon isolation plusieurs cornes de chevreuils qui semblent avoir été emmené par des loirs. Leur utilisation par l’animal semble être comme source de calcium mais le fait d’avoir réussi à introduire des objets de cette taille dans le plafond reste encore pour moi un mystère.

Il vit principalement la nuit même si il est possible de le rencontrer parfois en journée, notamment le matin. Il ne semble pas vraiment craindre l’homme, regardant l’espèce humaine s’affairer tout en restant à bonne distance.

Un peu comme un lézard, il peut détacher sa queue lorsqu’elle est attrapée par un prédateur. J’ai d’ailleurs régulièrement trouvé des queues de loirs dans mon jardin.

Si l’espèce n’est pas en danger, elle est toutefois protégée.

Plus d’informations sur le loir sur Wikipédia là.

Crédit photo DOMINIKBELICA/DepositPhotos.

Se débarrasser des loirs avec du poison

Une des premières idées qui peut venir à l’esprit est d’utiliser du poison pour éliminer les loirs comme beaucoup le font avec d’autres rongeurs, notamment les rats.

C’est évidemment une mauvaise idée, l’espèce étant protégée et il est peu agréable d’avoir un charnier dans ses murs et ses combles.

Ayant eu dans le même temps une invasion de souris, j’ai du utiliser des boites d’appâtage protégeant les chats et les chiens trouvées sur amazon avec des appâts empoisonné pour les éliminer. Les appâts étaient censés attirer également les loirs mais ceux-ci les ont dédaignés. Mieux, ils ont jetés des appâts qui étaient sur leur passage (dans de petits trous hors de portée d’animaux domestiques) au sol.

Crédit photo amazon.

Se débarrasser des loirs avec du poison est plutôt à déconseiller, d’autant plus que l’animal est plutôt mignon (au moins autant que des petites souris sauvages) et presque amical.

Par contre, les appâts ont été très efficace sur les souris, éradiquant l’invasion de ces petits rongeurs.

Se débarrasser des loirs avec des répulsifs

Dans des zones accessibles, il est possible de mettre des répulsifs pour faire fuir les rongeurs.

J’ai testé sans réussite les boules de naphtaline, un produit que l’on ne trouve plus que difficilement.

J’ai en stock deux boites de répulsifs spécifiques loir achetés en magasin jardinage mais j’attends d’abord d’avoir éradiquer la colonie, les animaux trouvant toujours des refuges dans les endroits qui ne sont pas accessibles.

Un de mes voisin a carrément mis du fumigène à taupe dans ses cloisons pour les faire fuir. La technique semble avoir été efficace, les loirs sont probablement tous venus chez moi, mais je déconseillerai pour les risques d’incendie.

Se débarrasser des loirs avec des ultra-sons

La méthode à la mode est bien sûr l’utilisation des ultra-sons pour faire fuir les rongeurs.

Il est possible de trouver de nombreux appareils à des prix compétitifs notamment sur amazon.

J’ai pour ma part acheté une douzaine de ces appareils, de la même marque qui n’est plus distribuée aujourd’hui. Des appareils qui ont semblé avoir de l’effet, les grattements cessant, mais pas très longtemps. D’autant plus avec des fabrications chinoises de mauvaise qualité, les appareils ne durent pas un mois, le convertisseur d’alimentation ne tenant pas dans le temps.

J’ai acheté deux autres appareils d’une autre marque qui semble un peu mieux en terme de longévité mais reste d’une efficacité douteuse.

Peut-être qu’avec du matériel professionnel, les ultra-sons sont efficaces. Je doute toutefois que l’émission puisse couvrir tous les recoins, notamment dans une maison un peu alambiquée.

Trouver les lieux de passage des rongeurs

Il est fondamental de connaître leurs lieux de passage des rongeurs afin de connaitre leur parcours. Pour ceci, je préconise l’utilisation d’une caméra de chasse. Il s’agit d’une caméra qui filme en infra-rouge la nuit avec un détecteur de mouvement. On en trouve pour une centaine d’euro sur amazon, en oubliant pas d’ajouter une carte sd et des piles.

Pour ma part j’ai opté pour:
* Une GardePro A3S

Crédit photo amazon.
* avec une carte SD Kingston de 256 Go
* et un pack de piles Energizer AA Lithium,
le tout pour un peu plus de 100 euros.

Si je connaissais certains chemins de mes rongeurs, j’ai toutefois grâce à cet équipement pu en déterminer d’autres. Il suffit de position la caméra de chasse dans différents lieux, filmant divers endroits de la maison la nuit, et de récupérer les enregistrements le lendemain, voir quelques jours suivant si la zone n’est pas une zone d’activité humaine ou domestique durant la journée.

Cette cartographie permet de définir les lieux d’action, notamment les lieux où poser des pièges.

Se débarrasser des loirs en les piégeant

J’ai pris l’option de piéger les rongeurs, les capturer afin de les remettre en liberté dans la nature loin de mon domicile.

Après avoir identifié les lieux de passages, il faut bien sûr choisir le piège, le bon piège.

J’avais dans un premier temps pris l’option d’une nasse à rat de ce type:

N’ayant attrapé que deux spécimens, peu au niveau du volume qui me semblait être, j’ai donc opté pour un type de piège différent: une cage avec une porte dont la fermeture est déclenchée par un actionneur du type suivant:

Crédit photo amazon.

Plus productive, ce type de cage m’a permis d’attraper quelques rongeurs de plus mais le système d’accroche d’appât, en forme de crochet, trop fragile n’est pas suffisamment robuste dans la durée.

J’ai alors opté pour une cage avec une porte déclenchée par une bascule:

Crédit photo amazon.

Et là, il faut avouer que c’est devenu une usine à capture.

Sauf que, la partie porte était trop fragile, des loirs ayant détricoté le maillage métallique pour s’échapper. Une faiblesse que j’ai compensé en ajoutant du bois, un bout de lambris, sur la porte.

Crédit photo 2tout2rien (CC BY-SA 2.0) .

Crédit photo 2tout2rien (CC BY-SA 2.0) .

Crédit photo 2tout2rien (CC BY-SA 2.0) .

J’ai au total pour le moment extrait une quinzaine de loirs de mon domicile, des animaux qui ont été relâchés en forêt rapidement après capture, évitant ainsi qu’ils détériorent le piège.

Chaque piège a été rincé après capture, éliminant ainsi les odeurs de son passé.

Un point probablement important: l’appât pour loir utilisé était des tranches de nectarine jaune, bien juteuse.

Eviter que les loirs entrent

Evidemment, une fois les loirs sortis, il faut éviter qu’ils rentrent.

Pour cela, il est nécessaire de couper toutes les branches d’arbres et les plantes grimpantes (lierre, glycine et autres) donnant sur la maison, ces rongeurs étant capables de jolis sauts à l’instar des écureuils.

Bien sûr, il est aussi obligatoire de boucher toutes les entrées dans la maçonnerie et dans la toiture, d’où l’intérêt de la caméra de chasse pour repérer les points faibles de la maçonnerie. Le moindre trou pourrait être mis à profit.

Conclusion

Ma lutte contre les loirs malgré de nombreuses prises de guerre n’est probablement pas terminée. Des grattements dans des zones aujourd’hui non traitées tiennent en alerte.

Toutefois, j’ai pu éradiqué certaines parties de la maison, reste évidemment le reste qui se fera dans a foulée.

Au fil de mes combats contre ce gentil rongeur, cet article sera mis à jour.

N’hésitez pas bien sûr à mettre en commentaire vos propres expériences sur comment se débarrasser des loirs.

Et dans la catégorie piège, découvrez également la fabrication d’un piège à moustiques.

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