Imaginez un immeuble qui respire, qui filtre l’air, récupère l’eau de pluie et… vous offre un panorama verdoyant depuis chaque balcon. Bienvenue dans Arboricole, le projet futuriste et écologique signé par l’architecte belge Vincent Callebaut, lauréat du concours Imagine Angers. Cet « immeuble-forêt verticale » promet de transformer la ville en terrain d’expérimentation d’une architecture biophilique et durable.
Un concours, une vision, un coup de cœur du public
En 2018, la ville d’Angers lance le concours Imagine Angers pour repenser ses friches urbaines. Vincent Callebaut y présente Arboricole : un bâtiment organique qui marie nature, innovation et convivialité. Le public ne s’y trompe pas : le projet remporte haut la main le prix du public.
Le nom même, Arboricole, joue sur la double idée de vivre dans les arbres et cultiver ensemble. Ici, l’arbre n’est pas décoratif : il devient habitant, acteur et protecteur.
Un immeuble pour vivre, travailler et se détendre
L’Arboricole, ce n’est pas juste des appartements avec vue sur chlorophylle. Le programme est un mélange intelligent d’usages :
• 50 logements modulables pensés pour les besoins changeants de leurs occupants.
• Un hôtel nouvelle génération pour un tourisme urbain et écologique.
• Un incubateur culturel pour soutenir les jeunes créateurs et entrepreneurs.
• Des lieux de convivialité : salle de concert, micro-brasserie, bars et restaurant panoramique sur le toit.
• Des jardins suspendus accessibles aux habitants, mais visibles et bénéfiques pour tous.
Ce concept rappelle d’autres projets architecturaux audacieux dont nous avons parlé, comme les Nanjing towers, ces tours avec forêt verticale en Chine.
Certains de ces projets prennent d’ailleurs réalité comme par exemple 25 Verde, cet immeuble de Turin avec une forêt intégrée.
Une façade vivante et dépolluante
La façade sinueuse accueille plus de 20 000 plantes, arbustes et arbres endémiques. Ces végétaux jouent un triple rôle :
1. Filtration de l’air : jusqu’à 50 tonnes de CO₂ absorbées chaque année.
2. Régulation thermique : ombrage naturel en été, coupe-vent en hiver.
3. Gestion de l’eau : captation et filtration des eaux pluviales.
Chaque balcon est pensé comme une micro-parcelle de forêt, offrant aux habitants un lien direct avec la nature, un peu comme un écosystème miniature.
Rappelons qu’à ce jour, c’est un immeuble de Bogota qui détient le record du plus grand jardin vertical du monde.
Des performances écologiques intégrées dès la conception
Vincent Callebaut ne se contente pas de poser des plantes : il pense l’immeuble comme un organisme autonome.
• Bioclimatisme : orientation optimisée selon le soleil et les vents, isolation renforcée, inertie thermique adaptée.
• Production d’énergie :
• Autonomie estimée :
• Gestion de l’eau :
Un modèle pour les villes de demain
Arboricole, c’est bien plus qu’un immeuble : c’est un prototype de ville nourricière et dépolluante.
En combinant mixité d’usages, innovation technique et biodiversité, le projet prouve que l’architecture peut soigner la ville tout en l’embellissant.
Et avouons-le : vivre dans une forêt suspendue avec vue sur Angers, c’est un peu comme avoir un arbre carquois dans son salon – la chaleur étouffante en moins.
Sources pour aller plus loin
Toutes les images: crédits Vincent Callebaut.
• Son site web ici
• ArchDaily
• World Architecture
• Design Boom
Dans le même esprit, découvrez également Mountain Forest Hotel, ce un projet d’hôtel avec forêt verticale.