Quelques affiches Art nouveau de la Belle Epoque par Henri Thiriet

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Henri Thiriet (1873–1946) était un illustrateur, affichiste et peintre français connu pour son style Art nouveau dynamique. Né à Épinal, il a travaillé à Paris comme lithographe et a acqui une renommée entre 1890 et 1910 grâce à ses affiches publicitaires pour des marques comme Omega et Dayton Cycles.

Dayton Cycles, Tentation Suprême, vers 1898

Une jeunesse vosgienne et une carrière parisienne

Né à Épinal le 4 juillet 1873, Henri Thiriet a débuté sa carrière à Paris dans l’atelier lithographique Pierrefort, situé au 12 rue Bonaparte. Entre 1890 et 1910, il a produit une centaine d’affiches publicitaires dans le style Art nouveau, caractérisées par des courbes élégantes et une palette de couleurs vives.

Il signait parfois ses œuvres « Henry Thiriet » ou « H. Thiriet ».

L’Art nouveau au service de la publicité

Thiriet s’est spécialisé dans les affiches pour les fabricants de bicyclettes, un marché en plein essor à l’époque. Parmi ses créations notables :
• Dayton Cycles, tentation suprême (1898)
• Oméga, cycles (1897)
• Griffiths, cycles accessoires (1898)
• Stearn Cycles (Yellow Fellow)

Il a également réalisé des affiches pour des marques comme De Dion Bouton, Terrot & Cie, La Belle Jardinière, L’Absinthe Berthelot et Parfum La Feria.

Un illustrateur de romans populaires

Après la Première Guerre mondiale, Thiriet s’est principalement consacré à l’illustration de romans populaires. Il a notamment collaboré avec les éditions Tallandier pour la collection « Le Livre de Poche » et illustré des œuvres de Georges Simenon publiées sous pseudonyme, comme « Christian Brulls ».

Engagement local et fresques murales

En parallèle de sa carrière artistique, Thiriet s’est engagé dans la vie politique locale. Il a été conseiller municipal et maire adjoint de Créteil de 1925 à 1942. Dans les années 1930, il a réalisé les fresques de l’école maternelle Victor Hugo de la ville.

Une redécouverte tardive

Longtemps oublié, Henri Thiriet revient sur le devant de la scène grâce à des ventes aux enchères remarquées. En 2019, son affiche Absinthe Berthelot (1898), représentant une scène de café animée, est adjugée à 108 000 dollars lors d’une vente à New York, surpassant largement son estimation initiale de 30 000 à 40 000 dollars.