21 grammes serait le poids de l’âme selon les résultats de différentes expériences menées par le médecin américain Duncan MacDougall.
Ce scientifique de de Haverhill dans le Massachusetts était persuadé que l’âme était matérielle et a mis au point un procédé pour pouvoir en mesurer la masse.
« L’âme quittant le corps » de Luigi Schiavonetti, vers 1810.
En 1901, il a sélectionné six patients en phase terminale d’une maison de soins, quatre souffrant de tuberculose (voir ces portraits de Charlotte Bronson avant et avec la tuberculose), un de diabète et un de cause non précisée. Des personnes spécifiquement choisies car elles souffraient d’affections avec un épuisement physique, car il avait besoin que les patients restent immobiles à leur mort afin d’obtenir la mesure la plus précise possible.
Chacun des malades a été installé, tour à tour, sur lit spécial dans son bureau, reposant sur une plate-forme de pesée de taille industrielle sensible à deux dixièmes d’once, soit environ 5,6 grammes. MacDougall les a ensuite observé avant et après leur dernier souffle, notant les changements de poids correspondant.
L’un des patients a perdu du poids mais en a ensuite repris et deux autres patients ont enregistré une perte au décès qui s’est accentuée avec le temps. Les résultats de deux autres patients n’ont pas été retenus au motif que les échelles n’étaient « pas finement ajustées ».
Un seul patient a présenté une perte de poids immédiate de trois quarts d’once, soit environ 21,3 grammes, coïncidant avec l’heure du décès.
At the end of three hours and forty minutes he expired and suddenly coincident with death the beam end dropped with an audible stroke hitting against the lower limiting bar and remaining there with no rebound. The loss was ascertained to be three-fourths of an ounce.
This loss of weight could not be due to evaporation of respiratory moisture and sweat, because that had already been determined to go on, in his case, at the rate of one sixtieth of an ounce per minute, whereas this loss was sudden and large, three-fourths of an ounce in a few seconds. The bowels did not move; if they had moved the weight would still have remained upon the bed except for a slow loss by the evaporation of moisture depending, of course, upon the fluidity of the feces. The bladder evacuated one or two drams of urine. This remained upon the bed and could only have influenced the weight by slow gradual evaporation and therefore in no way could account for the sudden loss.
Duncan MacDougall a reproduit plus tard son expérience mais cette fois avec 15 chiens, probablement empoisonnés pour les besoins de la science, mais ceux-ci n’ont pas eu de variation de masse entre avant et après la mort, confirmant ainsi pour le médecin la croyance religieuse selon laquelle seuls les humains ont une âme.
Ces résultats ont été publiés 6 ans plus tard, en 1907, dans le Journal of the American Society for Psychical Research et le American Medicine. Un article est également paru sur le sujet dans le New York Times.
Les résultats, visant à montrer que le poids de l’âme est de 21 grammes, ont été vivement critiqués par la communauté scientifique.
Loin d’être accablé par les critiques, Duncan MacDougall a poursuivi par la suite ses investigations sur la mort en tentant de photographier l’âme quittant le corps. Des expériences qui n’aboutiront pas à d’autres révélations, le médecin rendant l’âme de son côté en 1920.
Si bien sûr scientifiquement il n’a pas laissé d’avancée à la postérité, il a popularisé l’idée que l’âme pèse 21 grammes, une idée reprise dans des chansons, des romans ou des films comme le 21 grammes d’Alejandro González Iñárritu (Une perte de masse minime qui ne donne pas d’avantage à un cheval pour gagner une course avec un jockey mort).
Duncan MacDougall
Plus d’informations/via amusing planet .
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