Le Akhal-Teke, le cheval doré au pelage métallique

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L’Akhal-Teke, parfois surnommé le cheval doré, est une véritable merveille de la nature et une figure de proue du patrimoine équestre mondial. Originaire du Turkménistan, ce cheval de légende tire son nom de l’oasis d’Akhal et de la tribu des Tékés, qui l’a patiemment élevé pendant des millénaires.

Avec une population mondiale estimée aujourd’hui à environ 7 000 spécimens seulement, l’Akhal-Teke est considéré comme l’une des races de chevaux les plus rares du monde.

« Golden Akhal Teke, gold horse, from Turkmenistan. 2 » par Catherine Todd (CC BY-NC 2.0).

Origines du Akhal-Teke

L’Akhal-Teke est l’une des races de chevaux les plus anciennes du monde. Il descendrait des chevaux élevés par la tribu des Tékés, dans l’oasis d’Akhal, au sud du désert du Karakoum. Les Tékmènes ont préservé la pureté de la race en la protégeant de l’influence d’autres races équines, en faisant une des races de chevaux les plus pures du monde.

Utilisé comme cheval de guerre et de course, il a contribué à la création de nombreuses autres races, dont le Pur-sang arabe.

L’Akhal-Teke est bien plus qu’une simple race équine en Asie centrale: il est considéré comme un trésor national, particulièrement au Turkménistan. En 1962, il est devenu le symbole officiel de la République socialiste soviétique du Turkménistan, et en 1992, il a été élevé au rang de symbole national après l’indépendance du pays.

Le gouvernement turkmène a créé le Centre d’État pour la Préservation et le Développement de la Race Akhal-Teke, dont la mission est de protéger et de préserver la pureté de la race. Le Turkménistan accorde une grande importance à la promotion de ce cheval à l’échelle nationale et internationale, organisant régulièrement des compétitions et des expositions pour mettre en valeur les qualités exceptionnelles de ces chevaux.

Cette race magnifique et exceptionnelle a été confrontée à des défis pour sa survie au fil des ans. Elle a particulièrement souffert pendant la période soviétique (comme les vaches bleues de Lettonie), de nombreux chevaux ayant été croisés avec d’autres races, menaçant la pureté de celle-ci. Heureusement, grâce aux efforts de préservation et de sélection, la race a réussi à survivre.

« Golden Akhal Teke, gold horse, from Turkmenistan » par Catherine Todd (CC BY-NC 2.0).

Le cheval doré et sa robe métallique

Ce qui distingue immédiatement l’Akhal-Teke, c’est sa robe unique aux reflets métalliques. Cette brillance magique n’est pas le fruit d’une potion secrète turkmène, mais d’une particularité génétique : ses poils sont extrêmement fins et translucides, agissant comme des prismes qui reflètent la lumière. Le résultat ? Une impression de pelage liquide, digne des plus grands maîtres de la peinture impressionniste.

Des études récentes montrent que la mutation du gène “cream” joue un rôle dans la couleur dorée, mais la brillance métallique reste un mystère en partie inexpliqué.

Si la robe dorée (isabelle) est la plus recherchée, variant du champagne clair au doré profond, la race présente aussi d’autres couleurs métalliques comme le noir, le gris ou le bai.

La fréquence des robes est de l’ordre suivant:
• Doré: 30%
• Bai: 25%
• Noir: 20%
• Gris: 15%
• Autres: 10%

La robe et ses reflets donnent un air majestueux à ces athlètes à quatre pattes qui n’ont pas besoin de costume pour être élégants.

« « Ikon- Golden Akhal Teke-Stallion » » par Ulruppelt CC BY-SA 3.0.

Un cheval au physique sportif

Au-delà de son manteau éblouissant, l’Akhal-Teke impressionne par son physique : une silhouette fine et élancée, des membres longs et secs, une tête au profil rectiligne et de grands yeux en amande qui semblent porter mille ans d’histoire dans leur regard.

L’Akhal-Teke est réputé pour son endurance, sa rapidité et son intelligence. Il excelle en endurance, en dressage et en saut d’obstacles. Certains chevaux de la race ont remporté des compétitions internationales, notamment en Russie et en France. Son tempérament vif et sensible en fait un partenaire exigeant, mais fidèle pour les cavaliers expérimentés.

Son endurance hors du commun lui a d’ailleurs valu, dès l’Antiquité, une réputation légendaire. On dit même que l’Empire Perse lui devait certaines de ses plus grandes victoires militaires !

« 20140925_Turkmenistan_0170 Ashgabat » par Dan Lundberg )CC BY-SA 2.0).

Un cheval rare et cher

L’Akhal-Teke est considéré comme l’une des races les plus rares au monde. On estime aujourd’hui la population mondiale entre 3000 et 7000 individus, principalement répartis entre le Turkménistan, la Russie, l’Europe et les États-Unis.

Parmi les races de chevaux encore plus rares, on trouve :
• Suffolk Punch:de 300 à 500 individus
• Cleveland Bay: de 900 à 1 200 individus
• Sorraia: de 200 à 300 individus

Dans les années 1950, la race de ces « chevaux du ciel » comme les surnomment les chinois a frôlé l’extinction avec moins de 300 sujets recensés. Sa rareté, combinée à son apparence spectaculaire, en fait un cheval très recherché.

Qui dit rare, dit cher.

Le prix d’un Akhal-Teke varie considérablement selon la lignée, la couleur, l’âge et le niveau de dressage.

En général, pour cheval de loisir ou un jeune Akhal-Teke, les prix peuvent commencer aux alentours de 7 000 à 15 000 euros.

Pour des chevaux d’élite, de compétition ou issus de lignées prestigieuses, le coût peut monter de 20 000 à 100 000 euros, voire bien plus pour les chevaux issus de lignées rares ou ayant une apparence exceptionnelle.

Les ventes récentes montrent une hausse de la demande pour les chevaux à robe dorée, particulièrement en Europe et en Asie centrale.