Aller au contenu

La Casa del Tiaso : des fresques dionysiaques dévoilent les mystères de Pompéi

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Pompéi, la cité antique figée par l’éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C., n’a pas fini de livrer ses secrets.

La récente mise au jour de la Casa del Tiaso, une somptueuse villa aristocratique, offre un éclairage inédit sur les pratiques cultuelles de l’époque. Cette demeure de la région IX, où se trouve aussi un complexe thermal privé, se distingue par ses fresques monumentales, ou mégalographies, dépeignant des scènes dédiées à Dionysos, le dieu du vin et de l’extase.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-1

Les fresques, s’étendant sur trois murs d’une vaste salle de banquet, illustrent des thiases – processions en l’honneur de Dionysos – avec une richesse de détails saisissante.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-2

On y observe des ménades, ces ferventes adoratrices du dieu, engagées dans des danses extatiques ou brandissant des attributs symboliques tels que des épées et des entrailles animales. Des satyres, créatures mi-hommes mi-boucs, animent la scène en jouant de la double flûte ou en versant du vin en offrande.

Au centre, une femme tenant une torche semble sur le point de participer à un rituel initiatique, suggérant une immersion profonde dans les mystères dionysiaques.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-3

Ces représentations offrent une perspective fascinante sur la dualité de la féminité dans la Rome antique. Selon Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi, elles révèlent « le côté sauvage et indomptable des femmes », contrastant avec l’image plus conventionnelle de la femme romaine dédiée à Vénus, déesse de l’amour et du mariage.

Même si évidemment le mariage pouvait s’inscrire dans une fête un peu grivoise comme en témoigne ce char de cérémonie.

Datées entre 40 et 30 av. J.-C., ces fresques étaient déjà bien centenaires lors de l’éruption du Vésuve à l’an 79.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-4

Ces fresques dionysiaques constituent un exemple exceptionnellement rare de mégalographie, qualifiées ainsi en raison de leur échelle quasi grandeur nature.

La seule autre mégalographie présentant des rituels similaires est une frise de la Villa des Mystères, à l’extérieur des portes de Pompéi. Les fresques de la Casa del Tiaso, cependant, intègrent un thème inédit, jusqu’alors inconnu dans les rites dionysiaques d’initiation : la chasse.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-5

Cette imagerie cynégétique est évoquée à la fois par les ménades chasseuses et par une seconde frise, plus petite, qui court au sommet de celle représentant les ménades et les sartyrs. Cette composition plus petite évoque un monde brutal de violence animale, avec notamment un faon éventré et un sanglier.

Alessandro Giuli, ministre de la Culture explique à propos de ces fresques dionysiaques dans un communiqué:

Le mégalographe de la [Casa del Tiaso] offre un nouvel aperçu des rituels des mystères de Dionysos. Il s’agit d’un document historique exceptionnel et, avec la fresque de la Villa des Mystères, il constitue une œuvre unique en son genre.

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-6

Plus d’informations/via:
Pompeisites
IFL Science

la-casa-del-tiaso-des-fresques-dionysiaques-devoile-les-mysteres-de-pompei-7

Toutes les photos via Pompeiisites.

A Pompéi également, découvrez aussi ce Cave Canem, plus vieil avertissement « attention au chien » du monde.

Partager/Envoyer à une IA pour résumer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *